Prenons date. Et prenez garde…

Prenons date M. le ministre de la santé Olivier Veran, prenons date car si vous n’êtes pas parvenu à vacciner d’ici mi-janvier la totalité des résidents d’EHPAD qui ne s’y opposent pas, alors on saura clairement que la plupart des décès et hospitalisations pour COVID des résidents d’EHPAD qui surviendront APRÈS la mi-janvier seront essentiellement le résultat de votre incapacité à organiser À L’AVANCE (le Royaume-Uni et l’Allemagne pour ne citer qu’eux, ont me semble-t’il commencé à tout mettre en place DÈS NOVEMBRE…) la campagne de vaccination. Prenons date, car si cela par malheur arrivait, vous deviendriez RESPONSABLE ET COUPABLE de toutes ces éventuelles hospitalisations et tous ces décès qui auraient pu être évités.


Prenons date M. le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, car si votre choix de ne pas repousser d’au moins 1 ou 2 semaine(s) la rentrée scolaire du 4 janvier, le temps d’évaluer la situation épidémique post-vacance, si votre décision devait par malheur déclencher ou accélérer la 3e vague (ou pire encore, la 1e vague du nouveau variant anglais!), alors vous seriez en bonne part RESPONSABLE ET COUPABLE des hospitalisation et des morts de cette vague qui interviendraient à partir de mi-janvier. J’espère me tromper, et si c’est le cas je le reconnaîtrai, car si c’est l’essence de l’esprit scientifique de faire des hypothèses et d’en déduire des prévisions, il en fait aussi partie de reconnaître ces erreurs, puis de rectifier le modèle selon la réalité des observations.


Mais prenons date, et prenez garde, Mmes et MM. les ministres, M. Castex 1er d’entre eux, et M. le président E. Macron, car si par malheur je ne me trompe pas dans mes craintes, alors il serait définitivement établi que vous êtes RESPONSABLES ET COUPABLES de ne pas avoir su protéger les citoyens aussi bien que vous l’auriez pu. Prenons date et prenez garde, car si ce malheur arrivait, vous auriez alors irréfutablement démontré votre INCAPACITÉ à gouverner, et PERDU TOUTE LÉGITIMITÉ à continuer à le faire… C’est un des + importants devoirs pour les gouvernants que d’ANTICIPER, de chercher à prévoir, d’étudier les différents scenarii les plus plausibles, afin de décider le + possible en bonne connaissance de causes les actions à mener, et de les préparer suffisamment à l’avance pour ne pas perdre de temps. Et il devrait aussi faire partie de ce devoir de reconnaître quand on n’a pas fait le meilleur choix, et de prendre en compte la réalité des faits pour modifier en conséquence son plan d’actions (tout comme le scientifique modifie son modèle). Tout le monde peut comprendre et accepter que (comme malheureusement la plupart des gouvernants) vous ayez été un peu pris au dépourvu par la 1ère vague (même si les dégâts auraient été bien moindres si vous aviez juste pris la peine de suivre dès janvier le plan pandémie pré-existant qui avait été établi suite à la menace précédente H1N1…). Mais si après avoir déjà échoué à limiter la 2e vague, faute d’avoir pris dès septembre les mesures nécessaires, si maintenant par malheur vous échouiez AUSSI à limiter les effets de la 3e vague, alors que le vaccin était disponible dès fin décembre et que l’expérience mondiale accumulée des 2 premières vagues permet d’assez bien savoir comment s’y prendre (notamment port systématique du masque en intérieur, et SUPPRIMER TOUS REPAS EN COMMUN, en particulier en collectivité [donc pas de cantines au travail, et surtout pas de cantine dans les établissements scolaires !!]. Si par malheur donc, vous échouiez cette 3e fois pour laquelle vous aviez pourtant les connaissances et moyens de la juguler, si pire encore cette 3e vague répandait en France le variant anglais (qui apparemment hospitalise beaucoup + d’adultes jeunes et en bonne santé et même d’enfants et adolescents), alors naturellement une immense colère citoyenne totalement légitime pourrait bien se lever, et vous balayer…
Prenons date, donc, et prenez garde.